Le sacrifice que Dieu aime

«Je vous encourage donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir votre corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu. Ce sera de votre part un culte raisonnable.» Romains 12, 1

Bien que nous n’ayons plus besoin d’apporter un animal en sacrifice pour recevoir le pardon de Dieu ou pour lui montrer notre reconnaissance et notre adoration, nous utilisons encore volontiers le mot « sacrifice » dans notre jargon évangélique. Il décrit ce que nous abandonnons, ce à quoi nous renonçons pour suivre Jésus, pour plaire à Dieu. On peut, par exemple, faire un sacrifice de notre temps, de nos finances, de notre sexualité etc… Il y a cependant un piège; celui de compter nos sacrifices comme s’ils avaient une valeur méritoire. Je peux venir à l’église en pensant faire un bon sacrifice de mon temps. Je peux donner de mes finances en étant pourtant déconnecté dans mon coeur et dire à Dieu: « regarde tout ce que je sacrifie pour toi ! ».

Déjà dans l’Ancien Testament, Dieu attendait plus que des hommes capables de bien respecter la loi rituelle. Il cherchait des hommes dont le coeur était en adéquation avec leur sacrifice. Parce qu’il était facile d’apporter un sacrifice sans un coeur repentant ou sans désirer connaître Dieu ou encore sans avoir une vie qui l’honorait. D’ailleurs le prophète Samuel dira au roi Saül (1 S 15, 22): « L’Eternel trouve-il autant de plaisir dans les holocaustes et les sacrifices que dans l’obéissance à sa voix ? » 

De la même manière, Dieu cherche encore aujourd’hui notre coeur, notre obéissance, notre être entier plus que nos sacrifices. Offrir son corps comme un sacrifice vivant c’est se mettre entièrement sur l’autel et non pas uniquement notre agenda ou porte-monnaie. Dieu te désire toi. Ce n’est pas quelque chose qui se vit juste dans la pensée ou l’intellect. C’est se rendre pleinement disponible au Seigneur d’une manière concrète et pratique. Suis-je cette offrande pour Dieu à la maison avec mon épouse, mes enfants ?

Saviez-vous que Dieu avait ordonné qu’il y ait toujours un feu sur l’autel ? « Le feu brûlera constamment sur l’autel, il ne s’étendra pas. » (Lv 6, 6). Les prêtres devaient sacrifier un agneau matin et soir. Il y avait ainsi un feu continuel, symbole de la présence de Dieu et un parfum de bonne odeur qui montait jour et nuit vers l’Eternel, comme une expression d’adoration.

Dieu désire que tu sois sur cet autel, non pas mort, mais vivant. Il souhaite que ta vie dégage ce bon parfum. Il désire que tu entretiennes le feu de l’Esprit qu’il a mis en toi afin qu’il ne s’éteigne pas.

J’aimerais t’encourager à monter sur cet autel. Ne lui donne pas juste ce que toi tu veux, ne lui demande pas de venir seulement là où tu as besoin de son action, mais offre-lui ta vie entière. N’essaie pas de faire des sacrifices pour être un bon chrétien, mais viens comme tu es, même si aujourd’hui tu considères ta vie comme un champ de ruine.

Peut-être que, par le passé, tu étais sur cet autel, mais que tu as, petit à petit, repris possession de ta vie par orgueil, ambition ou suite à une déception pour laquelle tu as tenu Dieu responsable. Je t’encourage aussi à lui redonner ton être entier afin que ce feu ne cesse de brûler et que le Saint-Esprit puisse pleinement faire Son oeuvre de transformation et de guérison en toi.

 

Luc Hausmann

 

Prière

Père, je ne veux pas me tenir à côté de l’autel, mais je choisis de t’offrir mon être entier. Je désire que le feu de ton Esprit ne s’éteigne pas et que ma vie soit pour toi un parfum de bonne odeur. Amen.


 
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